SWANS




Noisy Post-Industrial With A Rhythmic Refusing Attitude
Die lärmige, noch relativ unstrukturierte Anfangsphase der Swans im Jahr 1983 war erst eine Vorstufe dessen was die New Yorker-Band zu einer der wichtigsten und besten Lärmrock-Bands aller Zeiten machen sollte, ihr Songtitel "Young God" war aber immerhin Namensgeber für eine Schweizer Band (der erste Swans-Drummer Roli Mosimann produzierte später die Young Gods). 1986 erschufen sie mit "Greed" und "Holy Money" dann aber zwei Alben wie Felsbrocken, und wohl das düsterste Grossstadt-Szenario welches je auf Platte gepresst wurde. Der manchmal beängstigend apathische, dann wieder sich selbst zerfleischende Gesang von Michael Gira wurde von einer schleichend langsamen, zum Skelett abgespeckten aber umso heftiger die konstant gehaltenen Rhythmen akzentuierenden Rockstruktur angetrieben, die einen durch seine stoische Reduktion umso eindringlicher im Zeitlupentempo die Scheisse rausprügelte. Dass sich der Swans-Sound in den kommenden Jahren noch mehrfach weiterentwickeln wird hätte man sich zu dieser Zeit nicht denken können. Rückblickend kann man heute feststellen, dass die Swans in jeder Phase ihres Schaffens Grossartiges geschaffen haben, und so ist auch ihr 2010 erschienenes Comeback-Album (oops.. sie hassen das C-Wort...) in mehreren Fachzeitschriften zu einem der Alben des Jahres gewählt worden. Und wir kommen in den Genuss sie nach der "Abschiedstournee" von 1997 endlich wieder live zu erleben!

La première phase tonitruante et relativement déstructurée des Swans en 1983 n'était qu'une mise en bouche pour ce groupe new-yorkais devenu entre-temps un des meilleurs et plus importants groupes de rock bruyant de tous les temps. Leur chanson "Young God" a inspiré le nom d'un groupe suisse (le premier batteur des Swans, Roli Mosimann, a par la suite produit les Young Gods). En 1986, avec "Greed" et "Holy Money", ils créent deux monuments, probablement la mise en scène d'une mégapole la plus glauque jamais enregistrée sur disque. La voix déchirante, apathique à parfois faire peur de Michael Gira était portée par une structure rock insidieusement lente, on pourrait dire portée seulement par un squelette de rythmes constants et violents. Il aurait été impensable à l'époque d'imaginer que le son des Swans allait encore plusieurs fois évoluer. A posteriori, on peut dire que les Swans ont été phénoménaux à chacune de leurs phases. C'est ce qu'on peut dire aussi de l'album paru en 2010, un comeback (oups... ils détestent ce mot) honoré du titre de meilleur album de l'année par plusieurs magazines. Et nous aurons le plaisir de les revoir enfin en live, après leur tournée d'adieu qui remonte à 1997!
Roger Ziegler, Dampfzentrale Bern, Hinterzimmer Records - http://www.dampfzentrale.ch/de/index.html